Le perfectionnisme est souvent valorisé comme une quête d'excellence et de rigueur. Mais jusqu’à quel point cette ambition est-elle saine? Le perfectionnisme est généralement perçu comme une qualité positive, soit un synonyme de recherche de l’excellence et de travail acharné. Cependant, le perfectionnisme peut également être source de stress, d’anxiété et de dépression lorsqu’il devient inadapté.
Le perfectionnisme se caractérise par une recherche assidue de normes extrêmement élevées et une évaluation de sa propre valeur en fonction de la capacité à atteindre ces normes. Cette quête peut se manifester dans différentes sphères de la vie, telles que le travail, les études, les relations personnelles, et même les loisirs.
Il existe deux formes de perfectionnisme soit le perfectionnisme adaptatif et maladaptatif. Le premier implique des objectifs élevés qui motivent et conduisent à l’accomplissement sans influencer négativement au bien-être. Les personnes avec ce type de perfectionnisme sont tout de même flexibles et en mesure de gérer les échecs. De l’autre côté, le second se définit par une préoccupation excessive pour les erreurs et des doutes constants de soi. Cela conduit à des comportements d’évitement, à la procrastination, et à une critique de soi intense lorsque les normes irréalistes ne sont pas atteintes.
Différents moyens peuvent être utilisés pour gérer le perfectionnisme. Premièrement, un bon moyen est la pratique de l’autocompassion. L’autocompassion implique d’être bienveillant envers soi-même, surtout en période d’échec. En cultivant l’autocompassion, les perfectionnistes peuvent apprendre à accepter leurs imperfections et à diminuer leur autocritique. Des études montrent que l’autocompassion est associée à une meilleure résilience émotionnelle et à une réduction des symptômes de stress et de dépression. Il est aussi important d’intégrer la technique des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, et temporellement définis) peut aider à définir des objectifs plus réalisables. Cela permet d’éviter de fixer des standards irréalistes et de se concentrer sur des étapes concrètes pour atteindre ses objectifs. Les techniques de gestion du stress, telles que la méditation, la relaxation musculaire progressive, et les exercices de respiration, peuvent aussi aider à réduire l’anxiété liée au perfectionnisme.
Comprendre et gérer le perfectionnisme est crucial pour maintenir un bon équilibre mental et émotionnel. En adoptant des stratégies cognitives, comportementales et émotionnelles adaptées, il est possible de transformer le perfectionnisme maladaptatif en un outil de croissance personnelle et de réalisation. Si vous vous reconnaissez dans les descriptions de perfectionnisme, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir de l’aide et des conseils personnalisés.
Bibliographie
Fursland, A., Raykos, B. and Steele, A. (2009). Perfectionism in Perspective. Perth, Western Australia: Centre for Clinical Interventions.

Kristen Caron a obtenu son baccalauréat spécialisation en psychologie au printemps 2024, puis elle est présentement étudiante en deuxième année au Doctorat en psychologie clinique à l'Université de Moncton. Grâce à son engagement et à sa passion pour le domaine de la psychologie, Kristen contribue à enrichir l'expérience de notre centre.